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Les Dolmens du Bois Bas
Au début de la période néolithique, l'usage de la poterie se répand, le travail du silex se perfectionne, les animaux domestiques se multiplient (ici, principalement le mouton) et les mégalithes apparaissent.

Ces monuments, Dolmens ou Menhirs, ont frappé l'imagination des générations suivantes qui les ont souvent attribués à l'oeuvre des géants ou des fées.

Un Dolmen est "un ensemble de grandes pierres dressées supportant une dalle en forme de table" ; "autour du dolmen étaient généralement accumulées des pierres de plus petite dimension, de façon à former un monticule à base circulaire qui le recouvrait complètement ('Tumulus'). Parfois la base de ce monticule était entourée d'un cercle de pierres plantées ('Cromlech'). "      (Cazalis de Fondouce, 1900)

L'Hérault est au 5e rang français pour les Dolmens derrière l'Aveyron, le Morbihan, le Lot puis l'Ardèche. Par contre les Menhirs sont rares dans nos régions alors qu'en Bretagne il y en a autant que de Dolmens.

Un dolmen du Bois Bas. Le groupe de Dolmens le plus important de l'Hérault se trouve au Bois Bas, où Cazalis en trouve 12 ; J. Miquel, en compte lui 14. "L'un d'eux, très grand, entouré d'un tumulus qu'il dépasse à peine, a une allée d'accès." (Cazalis de Fondouce, 1900) Il s'agit sans doute du n°6, célèbre pour son muret.

La construction des Dolmens s'étale, dans notre région, entre 2800 et 1500 avant J.C., soit aux époques charnières entre la fin du Néolithique (peuples des Pasteurs des Plateaux) et l'Age des Métaux. Les civilisations concernées vont du Chasséen au Bronze Ancien, en passant par des témoins du Campaniforme et de l'Age du Cuivre.

L'architecture des dolmens est variée et riche d'interrogations pour les archéologues, car elle va du caisson simple, parfois sans dalle de toit, aux dolmens "en ruche", en passant par les dolmens à antichambre, ceux à allée couverte, ceux à couloir large ou étroits...

Dans la plaine de l'Aude se trouve de vastes allées couvertes (ex : le dolmen des Fades à Pépieux) qui témoigne d'une civilisation agricole déjà fortement structurée ; les dolmens du Bois Bas, comme la majorité de ceux du Causse, se rattachent à une tradition plus individualiste qui est celle des pasteurs semi-nomades vivant en petits groupes familiaux ; leur mode de vie reste Néolithique mais ils sont contemporains des peuples agriculteurs de la plaine avec lesquels ils ont des échanges, la plupart du temps pacifiques car les pasteurs ignorent le concept de propriété du sol et les conflits qui en découlent; leurs errances saisonnières les ramènent cependant avec régularité dans des lieux qui ont pour eux "une âme" et où ils ont choisi d'enterrer leurs morts.

La plupart des dolmens du Bois Bas sont du modèle simple, à entrée latérale ou en caisson, mais plusieurs ont un petit couloir d'accès, souvent ruiné ; le plus célèbre, le N°6 présente une esquisse d'allée ; le plus étrange le N°8, au bord de la falaise, utilise une diaclase naturelle de la roche et forme une longue allée dont malheureusement le toit manque aujourd'hui.

Les orientations de nos dolmens semble aléatoires d'après Cazalis mais s'inscrivent tout de même dans un quadrant SE-SO...

On l'a compris les dolmens sont des sépultures (et non des habitats) ; chacune a servi à de multiples reprises -certaines ont même resservi à l'époque des persécutions religieuses contre les Cathares puis contre les Huguenots. Plusieurs dolmens en Minervois ont fournis aux archéologues plus de 1000 dents, parfois 2000, témoignant d'une longue durée d'usage. Les ossements sont toujours éparpillés, de même que les objets funéraires ; en effet à chaque nouvelle inhumation "on devait, pour faire de la place au nouvel arrivant, refouler sur les bords, sans beaucoup de respect, les ossements des occupants précédents" (Louis et Peyrolles, congrès de Nimes, 1931). Avant le dépôt d'un nouveau cadavre, on allumait dans la chambre sépulcrale un foyer, sans doute de purification. Les ossements ou dents trouvées portent presque toujours les traces d'une crémation partielle.

Les "mobiliers" (objets) trouvés dans les tombes sont très variables et parfois totalement inexistants car celles-ci ont souvent été fouillées anciennement ; ce sont toujours de petits objets : silex (pointe de flèche ou couteaux souvent non usagés), perles de diverses matières (coquillage ou pierres dures, plus rarement cuivre, malachite ou ambre), épingles de bronze, fragments de poterie. L'intérêt des ces objets est bien sûr historique et technique puisqu'il permet de dater les monuments et d'accroître nos connaissances sur la civilisation et le genre de vie de leurs utilisateurs successifs.

En l'occurence, tous les dolmens du Bois Bas ont étés fouillés à maintes reprises dans les derniers siècles et plus récemment avec des techniques très avancées (tamis à pollen). Il est donc vraisemblable que plus aucun objet ne soit à trouver.

Des exemples d'objets trouvés dans les dolmens sont visibles au musée archéologique de Minerve.